La vie en abris-bus
"Comment en détournant le mobilier urbain de sa fonction habituelle, provoquer l'émotion des usagers, comment de façon éphémère des relations neuves peuvent naître."
Pendant une matinée, un ou plusieurs jours, une famille s’installe dans les abri-bus d’une ville.
Ambiance cuisine pour le matin, odeurs de pain grillé et de café chaud, nouvelles radiophoniques, pygama rayé, et toile cirée…
Ambiance salon-télévision en soirée.
Le mobilier est convertible, monté sur roulette et peut être déplacé d’un abri-bus à l’autre selon le scénario choisi.
Sur l’image de l’abri-bus, support publicitaire, lieu vide et impersonnel, conçu pour l’attente brève, se surrimpressionne celle d’un « chez soi » douillet, intime et convivial.
La dynamique est crée par le glissement d’image, par le jeu des contrastes –intime/public-, miroir de son chez soi encore tout frais.
Image fugitive d’un quotidien dont la trace restera dans la mémoire des usagers attendant leur bus chaque matin.